Les cinq premières minutes, on reste skotchés devant la télé, silencieux...conscients que l'on vit un moment important qui se retrouvera plus tards dans les manuels d'histoire. Le 13 décembre, le jour où la Belgique se divisait, le jour où les extrémistes avaient gagné, le jour où nous avions perdu...
Les cinqs minutes suivantes, les gens sortent de chez eux, envoient des sms ou téléphonent...certains veulent carrément "rapatrier" leurs enfants en stage linguistique en Flandres...
Puis après, notre sens critique reprend le dessus et on zappe sur RTL... rien... sur VRT...rien mais sur la deux, on voit un ministre flammand assister à un match de foot...
Etrange...et là, s'inscrit en toutes lettres sur l'écran "Ceci pourrait ne pas être une fiction".
Bien joué... 90 % des Belges se sont fait avoir...
Je suis étonnée de voir les réactions que cela a suscité et je m'en réjouis. Bien sûr, on peut être contre la moyen utilisé: un média important à une heure de grande écoute...mais bon, le message est passé...
Les Belges ont eu peur, vraiment peur de voir que leur pays, si petit soit-il, risquait de n'être plus qu'un souvenir des manuels d'histoires. Ils se sont aussi rendus compte du danger que représente l'extrême dans notre pays...
J'ai eu peur aussi de voir mon pays voler en éclat...Je me sens plus européenne que belge mais je ne pourrais m'empêcher d'espérer tous les soirs que cela restera du domaine de la fiction...
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